
Originaire de Rouyn-Noranda, Benoît Bisson aurait pu poser ses valises n'importe où au Québec ou même ailleurs. Mais c'est à Matane qu'il a trouvé ce qu'il appelle « la combinaison parfaite entre la vie de quartier, la proximité de la nature et des opportunités de collaboration professionnelle ». Depuis 2022, il y construit une vie aussi riche que simple, à son image.
Technicien audiovisuel au Cégep de Matane depuis 2019, DJ depuis plus de 25 ans et fondateur de CHOK Image, un service de photographie créé en 2009, Benoît multiplie les casquettes. « Ce qui me passionne, c’est de participer aux aspects visuels et sonores », résume-t-il. Son quotidien est rythmé par les événements culturels, les projets collaboratifs, les sorties en montagne et des moments de qualité passés avec sa conjointe.
Il parle de sa vie en Matanie avec une spontanéité attachante. « Simple, calme, épanouissant... trop dur un seul mot », avoue-t-il quand on lui demande de décrire son quotidien ici. Et quand il évoque son moment parfait? « Une journée de poudreuse dans la réserve, suivie d’une marche au coucher de soleil avec mon amoureuse. »
Agence l'Ambassade - JF Gagnon
Benoît est arrivé à Matane pour le travail, mais c'est la taille humaine, la diversité des paysages et la liberté d’action qu’il y a trouvés qui l’ont convaincu d’y rester. « En 5 minutes, je peux quitter le boulot et aller marcher sur la plage pour voir le coucher de soleil sur le fleuve. »
Son lieu fétiche? La Côte St-Paul. Calme, entourée de forêt, à une minute à pied de la rivière et pourtant tout près du centre-ville. Un lieu où il vit, coupe du bois, débroussaille et allume des feux de grève « qui peuvent vite virer en party si on s’y attend pas! »
Roadfish
Son inspiration, Benoît la puise dans les contrastes de la Matanie : la mer et la forêt, la ville et les montagnes, le calme et l’énergie. Il le dit lui-même : « Le rythme de vie tranquille et la proximité de la nature influencent mes projets, me guidant vers une approche plus humaine et réfléchie. »
Son travail au Cégep et ses implications dans le milieu culturel lui ont permis de toucher à une grande variété de projets. « J’ai dû devenir plus polyvalent, collaborer avec des gens de tous horizons et rester créatif dans des contextes très variés. » Il parle aussi avec fierté du rôle du Cégep comme pôle de savoir et de culture, dynamisé par la présence d'étudiants internationaux.
Parmi les rencontres qui ont marqué son parcours, Benoît parle sans hésiter de celle avec sa conjointe : « Au départ, on était juste collègues, mais rapidement, notre relation est devenue bien plus personnelle. C’est une rencontre marquante qui a changé ma vie. »
Benoît Bisson
Et demain? Il espère que la région continuera d’attirer de nouveaux habitants et de développer ses ressources culturelles et touristiques, « sans perdre son côté naturel et accueillant ».
Quand on lui demande ce que représente la Matanie en un mot, il en donne deux : « Authentique et libre. » Deux mots qui lui vont parfaitement.