
Musicien, chanteur, harmoniciste et guitariste, John Kerkhoven a roulé sa bosse pendant plus de vingt-cinq ans à Montréal avant de poser ses valises en Matanie. Originaire de Montréal, il est aujourd’hui une figure artistique bien ancrée dans le paysage culturel matanais. « Ce qui me passionne, c’est la recherche, l’apprentissage et la découverte. » Et en Matanie, il a trouvé l’espace idéal pour continuer à créer.
Une maison, une cour, une nouvelle vie
C’est d’abord sa conjointe qui l’entraîne vers l’est, avec un emploi en poche et un amour pour la mer. John la suit, et le charme opère : « Après vingt-cinq ans en appartement à Montréal, nous apprécions beaucoup la lumière et le calme matanais. » Leur maison devient un lieu d’ancrage et de création. Ils y construisent une serre, croisent des voisins bienveillants, et découvrent les plaisirs simples de la vie à proximité du fleuve.
Tatum Guillermic
Créer avec le territoire
La Matanie n’est pas qu’un décor : c’est un moteur. John se réinvente comme musicien, inspiré par le climat, les villages du littoral et les nouvelles rencontres. Sa pratique musicale s’enrichit d’un répertoire francophone et traditionnel qu’il découvre ici. « Je continue à découvrir toute une communauté étendue d’artistes, de gérantes, de gestionnaires, de bénévoles et autres qui ensemble font vivre la culture matanaise. »
Il s’implique dans des collectifs artistiques comme Les Chemins de traverse, où se croisent musique, arts de la scène et littérature. En 2024, il y participe au projet « Élymes des Sables », une expérience marquante qui réunit créateurs et public autour d’une vision poétique et engagée du territoire.
La Matanie en 12 temps
Ce qu’il aime? Jouer de la musique pour les gens. S’arrêter sur la plage au coucher du soleil. Se balader en altitude puis plonger dans le bassin des Chutes à Ti-Mé. Boire un apéro d’hydromel, savourer un filet de saumon avec des légumes bio de la région. Il a ses repères : les plages, la réserve faunique, un vivier de castor près du camping municipal. Mais surtout, John se sent bien chez lui : « La luminosité, le calme, la cour, les oiseaux. »
Rémy Dussud
Ce qui le touche, ce sont les relations humaines. Il cite avec gratitude son voisin acadien, qui les a accompagnés dans leur intégration avec bonne humeur et générosité. « Je suis plein d’admiration pour tous les gens avec qui j’ai eu le plaisir de rencontrer et travailler. »
Une vision pleine d’espoir
Quand il pense à l’avenir de la région, John est optimiste. Il espère une vie culturelle encore plus dynamique, nourrie par l’engagement qu’il observe déjà autour de lui. Il croit au pouvoir de l’art, des rencontres et du territoire pour créer du sens et tisser des liens.
Peter Graham
« J’ai l’impression que c’est le spot idéal pour moi, en ce moment de ma vie et de ma carrière. »
Chanceux? Certainement. Et surtout, reconnaissant.