Enseignante en biologie au Cégep de Matane, guide de plein air, artiste de la nature et mère de deux enfants, Margaret Kraenzel incarne un profond respect pour les paysages, les espèces et les humains qui habitent la Matanie. Originaire de Gaspé, les espaces naturels la fascinent depuis toujours. Depuis son arrivée en Matanie, elle est tombée amoureuse du territoire au point d’en faire le fil conducteur de sa vie professionnelle, personnelle et artistique.
Pour Margaret, le territoire est un point d’ancrage, un espace de ressourcement et de découverte continue. Elle vit son quotidien entre deux montagnes, au bord du fleuve, dans les vallées ou sur les sentiers. « C’est l’image de se lever tôt le matin, d’enfiler les souliers et un manteau et de marcher sur la grève au lever du jour, sous le soleil ou la brume. »
Agence L'Ambassade (JF Gagnon)
Son mot pour décrire la Matanie : bien-être. Elle y a trouvé un mode de vie en harmonie avec la nature, qui nourrit autant la santé physique que l’équilibre intérieur. « Ma vie et ma santé ne seraient pas les mêmes ailleurs. »
Margaret n’a pas besoin d’aller loin pour vivre des expériences fortes. Sa randonnée sur le Sentier international des Appalaches reste l’une de ses plus belles expériences : « Nos montagnes sont sauvages, riches d'espèces vivantes, et offrent des paysages magnifiques et de solides défis physiques. » Ces écosystèmes font partie de notre patrimoine collectif, dit-elle, et méritent d’être préservés.
Destination Plein-Air - SIA
Une journée parfaite selon elle? Un road trip dans la vallée de la rivière Matane pour aller faire une randonnée avec pique-nique dans les montagnes de la Réserve faunique de Matane, un arrêt sur le chemin de retour pour une baignade, et 5-7 au bord de mer sur sa terrasse avec vue sur le fleuve.
Margaret est aussi très engagée dans la protection du territoire. Depuis 2007, elle fait partie d’un comité citoyen qui milite pour qu’une partie des montagnes de l’arrière-pays obtienne un statut d’aire protégée. Elle s’inquiète de la perte de biodiversité causée par une exploitation trop intense. Son souhait pour le futur de notre région? Que les caribous des bois vivent encore dans les forêts anciennes, que les aigles royaux continuent de nicher dans les falaises de notre arrière-pays, et qu’un grand nombre de saumons de l’Atlantique remonte toujours la rivière Matane.
Elle agit aussi par l’art et l’éducation. Avec Portail Nature, elle crée du contenu pour sensibiliser au lien entre nature et santé. Elle enseigne par ce projet tous les bienfaits santé que la fréquentation de nos sites de plein air peut nous apporter.
Portail Nature
Ce que Margaret admire le plus ici? Les gens qui œuvrent dans l’ombre pour le bien commun : dans les écoles, le système de santé ou l’accueil des nouveaux arrivants. Elle voit en eux le ciment d’une communauté forte, solidaire, essentielle.
Quand elle parle de la Matanie, elle parle de toutes ses dimensions naturelles : la mer, l’estuaire, la vallée, les forêts, les toundras alpines, les ruisseaux, les lacs. Elle parle d’un territoire riche, vivant, équilibré. Elle parle d’un bien commun à protéger et à habiter.
Et surtout, elle parle d’un lieu où il fait bon vivre. Où l’on peut, chaque jour, sortir dehors et se reconnecter à ce qui compte vraiment.