
Dans les salles de classe, au pied des montagnes ou au fil des chemins de campagne, Katy Rioux vit la Matanie avec intensité. Artiste peintre et suppléante en musique dans les écoles primaires, elle conjugue au quotidien art, famille et nature, dans une routine faite de création, de transmission et d’exploration. Son regard est ancré dans la beauté du territoire, qu’elle arpente avec sa fille, comme une carte sensible à redécouvrir jour après jour.
Originaire de la Matanie, Katy y est revenue après ses études, appelée par ce qu’elle appelle les « essentiels » : la famille, la nature, les amis. Elle y a trouvé une manière de vivre qui lui ressemble, à la fois simple et riche, ancrée et libre. « En Matanie, j’ai tout ce dont j’ai besoin pour mener une vie heureuse », dit-elle.
Elle partage son temps entre l’enseignement des arts aux enfants, la peinture, les balades en voiture sur les routes de rangs et les moments de connexion avec sa fille, qui vit avec des besoins particuliers. Ensemble, elles sillonnent le territoire avec curiosité, le vivant comme une source d’émerveillement et de calme.
Katy Rioux
Katy peint ce qu’elle voit, ce qu’elle ressent, ce qu’elle habite. Chaque toile est nourrie par les paysages de la Matanie : forêts, montagnes, mer. Elle marche le territoire pour mieux le ressentir, s’imprégner des couleurs, des textures, des lumières. Cette relation intime avec l’environnement guide toute sa pratique.
Elle admire aussi d’autres artistes locaux, notamment Raymond Leblon, dont l’univers coloré et expressif capte, selon elle, l’essence même de la région.
Pour faire découvrir la région, Katy propose une journée bien remplie : grande balade dans la réserve faunique de Matane, baignade dans la rivière Matane, pizza du Vieux-Loup et, pour finir, feu sur la grève ou spectacle au Barachois. Une journée où la nature, la culture et les saveurs se rencontrent.
Elle a un coup de cœur bien affirmé pour le salon des dégustations de la Fabrique, où elle apprécie autant la bière artisanale que l’ambiance conviviale. « Je ne buvais même pas de bière avant de découvrir cet endroit! »
JC Lemay
Ce qu’elle apprécie le plus ici, c’est cette impression de liberté. « Malgré l’immensité du territoire, tout semble accessible, humain, à échelle réelle. » Les couchers de soleil, les randonnées en ski de fond, la fraîcheur du vent, les forêts apaisantes… chaque moment devient source d’inspiration.
Et quand elle parle de la Matanie à ceux qui ne la connaissent pas, ce sont ces sensations qu’elle partage : un climat doux, un peuple accueillant, une culture foisonnante. Elle mentionne le lac Matane, les crevettes et cette impression unique de bien-être et d’espace.
Katy Rioux
Un mot pour décrire son quotidien ici? « Il fait bon y vivre. »
Et derrière cette phrase toute simple se cache un art de vivre assumé, fait de beauté discrète, d’équilibre entre nature et culture, et de gratitude quotidienne. Pour Katy, vivre en Matanie, c’est s’ancrer sans s’enfermer, créer en lien avec son environnement, et cultiver la douceur dans chaque détail.